Etape n°3 : Le coulage ou la coulée
Pendant ce temps l'eau a chauffé dans «lou peirou» le chaudron,la femme peut maintenant couler la lessive
«coula la bugado».
Avec un récipient à long manche, on prélevait de l'eau chaude mais non bouillante (pour ne pas cuire la saleté) et on la versait sur les cendres en effectuant un mouvement circulaire.
On renouvelait l'opération plusieurs fois.
L'eau versée entraînait la potasse contenue dans la cendre à travers le linge, on la récupérait dans un chaudron placé sous le trou d'évacuation du cuvier.
Cette eau était appelée «leissièu».
Remis à chauffer le «leissièu»était reversé sur le linge, de plus en plus chaud pendant au moins 4 heures, on disait «metre sus la bugado». Souvent cette opération se faisait la nuit.
En fin de coulage, certaines femmes mettaient du thym sur le «florié» pour parfumer le linge, à ce moment-là on versait entièrement et peu à peu le contenu bouillant du chaudron
Pour déterminer la fin du coulage, chaque femme avait son repère : par exemple lorsque le «lessièu» prenait la couleur café au lait. Ce dernier était récupéré par les ménagères de la famille et du voisinage pour laver leurs sols.
Les femmes laissaient le cuvier égoutter avant d’entreprendre l’action suivante …